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En déposant
l'intitulé Code des ventes volontaires et judiciaires, la
branche édition du Groupe Serveur (Le serveur juduciaire) affiche
son ambition : être le premier fournisseur d'information juridique
sur le nouveau PVVF (panorama des ventes volontaires françaises).
Pour le devenir, l'ouvrage ne mégote pas. En 1 432 pages préfacées
par le sénateur Yann Gaillard, il reprend tout ou presque tout ce
qui s'écrit au Parlement pendant les préparatifs de la loi
en le complétant d'une approche sociologique très développée
d'Alain Quemin, d'une brève analyse économique du professeur
Philippe Chalmin, enfin d'analyses juridiques détaillées de
la loi Christian Borel, avocat, et Gérard Sousi, maître de
conférences. L'ensemble est complété d'une notice concernant
les ventes judiciaires par Laurence Mauger Vielpeau, d'un appel à
la Bourse, "instrument de reconquête" selon R.Thannberger
et V.Queffelec, d'informations statistiques sur le marché fournies
par Artprice.com et de diverses annexes comportant en particulier l'avis
motivé de la Commissison de Bruxelles du 10 Août 1998, récapitulant
ses échanges avec la France depuis la plainte de Sotheby's en 1992
et menaçant d'ouvrir une procédure d'infraction contre le
France, déclenchant ainsi la réforme. Il comprend aussi le
statut juridique des commissaires-priseurs dans huit Etats membres de l'Union
et en Suisse et un relevé de la jurisprudence de le Cour de justice
des Communautés européennes en matière de liberté
d'établissement et de liberté d'exercice, condamnant des restrictions
dans les activités de guides touristiques, de reconnaissance de diplômes
d'avocat ou d'agents immobiliers, d'exigence de qualification professionnelle
de conseil en propriété industrielle.
Rédigé à l'initiative d'un éditeur de bases
de données, l'ouvrage en prend la forme massive. Celle d'un recueil
d'annexes (plus de 1 000 pages) reproduisant outre la loi de réforme
-ainsi que ses préalables et textes d'application- les différents
avis et rapports parlementaires établis par le Sénat dans
le cours de l'élaboration de la loi.
Classiquement, un code regroupe les textes applicables accompagnés
de notes exposant la jurisprudence. Dans le cas de la loi de réforme,
la jurisprudence est à venir.
En lieu et place,
l'éditeur a choisi de rassembler les textes et travaux préparatoires
et de les mettre en prespective par les commentaires sociologiques, économiques
et juridiques. Comme la loi suscite encore beaucoup de questions et qu'il
n'est pas évident que son application respectera strictement les
objectifs du législateur, ce récolement fournira un outil
de travail précieux à ceux qui mettront en oeuvre le dispositif
comme à ceux qui le subiront.
C'est ainsi qu'en parcourant l'étude du sociologue Alain Quemin,
on comprend pourquoi 400 études de commissaires-priseurs ont pu bloquer
pendant près de dix ans la réforme et immoser les choix qui
pourraient in fine en bloquer le fonctionnement. Et dans les observations
de Gérard Sousi, on découvre que les textes "flirtent
encore avec les pratiques condamnées par la Cour de justice des Communautés
européennes.
Les professionnels du marché ou du droit auront donc sans doute
fréquemment à prendre l'ouvrage en main. Ils le distingueront
facilement des autres codes : la jaquette noire tranchera avec les rouges
et bleus des éditeurs institutionnnels de droit. On comprend que
la loi et les réglements d'application ne sont pas la fin, mais
le début de la réforme.
- Code des ventes
volontaires et judiciaires, éditions Le Serveur judiciaires, 1 432
p., sommaire, bibliographie étoffée (13 p.), table des matières
très développée (45p.), mais pas d'index, 49 euros,
ISBN. 2-907129-28-7. -
Jean-Marie Schmitt.
copyright ©2001 Le journal des arts
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