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L'industrie du troisième millénaire |
in La Vie Financière - du 28 octobre au 3 novembre 2005 - N° 3151 |
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Revue de presse |
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PATRIMOINE/ Marché de l'art
Les uvres des pionniers de l'objectif ont dû attendre les années 1980 pour émerger. Mais si la reconnaissance fut tardive, les enchères atteignent aujourd'hui des records.Il aura fallu plus d'un siècle au marché pour s'adapter et offrir
une reconnaissance pécuniaire à la photographie " primitive
". Les ventes publiques des commissaires-priseurs anglo-saxons et des manifestations
telles que Paris Photo ont permis de consacrer ce nouveau marché. En 1999,
les prix explosent enfin. (illustration) (graphe)
les épreuves mises depuis sur le marché n'ont jamais atteint
plus de 100 000 euros. La seconde partie de la collection Jammes, proposée
les 21 et 22 mars 2002 en France par Sotheby's, a confirmé la bonne santé
du marché, avec un produit de ventes de 11,8 millions d'euros ! En outre,
ont été dispersés le fonds du photographe Charles Nègre
et la plus ancienne épreuve photographique connue à ce jour. Réalisée
par Nicéphore Niepce, elle a été achetée par la Bibliothèque
nationale de France pour un prix au marteau de 450 000 euros. En mai 2003,
c'est lors d'une vente organisée par Christie's Londres qu'a été
atteint le seuil de 500 000 livres (700 850 euros) avec 113.Athènes,
T[emple] de J[upiter] olympien pris de l'est, un daguerréotype de Joseph-Philibert
Girault de Prangey (1804-1892). Cela reste encore aujourd'hui la photographie
" primitive " la plus chère.
taculaire : + 639 % ! Mais, après ce vent spéculatif, le marché s'est assagi, bien que les tarifs restent en 2005 trois fois supérieurs à ce qu'ils étaient en 1997. Malgré cette hausse, 82 % des épreuves s'échangent encore à moins de 10 000 euros. Dans cette gamme de prix, l'amateur trouve un très large choix de clichés parmi les plus grands noms. Au demeurant, ce qui prime, au-delà de l'auteur, c'est le thème, l'état de conservation et la qualité du tirage. Aussi, le 3 octobre dernier, un Portrait de George Sand par Nadar (1820-1910) fut enlevé à 700 livres (1 027 euros) lors de la vente Bonhams, à Londres. Un tirage albuminé sur carton d'Edouard Baldus, représentant la Bourse de Paris, n'a été adjugé qu'à 300 euros à l'étude Mathias-Millon-Robert, à Paris, le 11 mai 2005. Un tirage sur papier salé de Charles Nègre, intitulé Portail de Saint-Trophime, Arles, a trouvé preneur au prix de 2 200 euros lors de la vente organisée par Mes Lelièvre, Maiche et Paris, à Chartres, en janvier. Alors que les tirages à l'unité restent abordables, les portfolios complets, bien plus rares, tendent à s'envoler. Le 30 avril 2005, à l'étude Lempertz, à Cologne, on put acquérir pour 700 euros une vue de la Cathédrale de Mayence par Charles Marville, alors que son album complet, L'Ancien Paris, a trouvé preneur à 440 000 euros en 2002 ! *cette uvre sera proposée aux enchères le
22 novembre 2005, copyright ©2005 La Vie Financière |
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